lundi 23 novembre 2009

L'échappée belle ou la belle échappée?

Un nouveau Anna Gavalda c'est un peu comme le jour de Noël : on l'attend longtemps avec une impatience grandissante, on le dévore et on n'en garde que de bons souvenirs.

Avec L'échappée Belle, le Père Noël est passé quelques semaines en avance... Le 4 Novembre 2009 plus précisément. Et il nous a encore une fois beaucoup gâtés.


(c) Le Dilettante

Mes impressions : la plus belle couverture que j'ai vue dans ma vie - et pourtant je lis tout le temps - Merci les Editions Le Dilettante.

Puis j'ouvre le précieux sésame et c'est parti pour 165 pages de bonheur (oh, que c'est court !!!!).

Tout y passe : le fou rire au début (cassée la belle soeur coincée).
Puis la joie, la peine, l'envie de faire partie de cette fraterie si unie.
Puis la nostalgie, l'envie de chanter (d'ailleurs, je crois que j'ai chanté en lisant ce livre...).
Puis le pincement au coeur - voire une petite larme sur la dernière chanson...- et le réconfort final...

On se sent bien.
On en reveut.
On regrette ces si courtes 165 pages.
Trop courtes mais si belles.
L'échappée Belle est un pied de nez aux conventions, à la fatalité, au manque de valeurs ambiant, à tous ces adultes qui oublient d'où il viennent et à ce monde qu'on décrit si souvent comme moche et étriqué.

Anna Gavalda a tout ce qui me plaît :
- l'humilité,
- la discrétion,
- la vivacité dans l'écriture,
- la concision (combien d'autres auraient écrit 350 pages et étiré leur récit à outrance?),
- un amour inconditionnel pour ses personnages,
- un grand respect pour ses lecteurs (vous en connaissez beaucoup vous des écrivains qui à chaque dédicace prennent le temps de dessiner pour leurs lecteurs ?),
- une vision du monde non formatée
- un franc-parler intact !! Ca fait du bien...

Alors, non, elle ne peut pas plaire à tout le monde. Quand on n'est ni nombriliste, ni mondain, ni pro-américain, ni dépressif chronique, on ne peut pas gagner de prix littéraire. C'est tout. Tant pis, qui se souvient de ceux de 2005? Pas grand monde...

Ses prix à elle, elle les gagne dans le coeur des lecteurs, toujours plus nombreux grâce au bouche-à-oreille...
Celle demoiselle dans le métro qui un jour lui a dit "Vous avez de la chance de ne pas l'avoir fini.", en désignant l'exemplaire de Ensemble c'est tout qu'elle tenait à la main.
Comment expliquer qu'elle vende plus de livres d'une année sur l'autre, même celles où elle ne publie pas ?

Merci à Monsieur Dominique Gaultier qui a eu "le nez creux".
Merci à Anna Gavalda qui a eu la reconnaissance de lui rester fidèle...

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